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La Télécarte (ou carte téléphonique)

En 1974 Roland Moreno brevete une invention qui va révolutionner le monde de la télécommunication : la carte à circuit integré.
L’innovation consiste à loger dans l’épaisseur d’une carte, la « puce » d’un circuit intégré et un connecteur extra-plat permettant de le raccorder facilement à des circuits extérieurs.

Mais avant d’utiliser le procédé ingénieux de Roland Moreno, plusieurs types de cartes ont été mise au point.
Les premières cartes étaient équipées d’une piste magnétique. En 1978, dans les locaux de l’hôtel Frantel-Windsor de Paris a eut lieu le premier test d’utilisation de ces cartes. La diffusion des Télécarte® magnétiques auprès du grand public débuta alors en mai 1980.

En fin d’année, un test est réalisé à plus grande échelle dans les stations de ski des « Trois Vallées », Courchevel, Les Ménuires et Val Thorens. C’est aussi l’année d’un test qui se traduira par l’installation de cabines dans les plus grandes villes françaises. Il s’agit cette fois de cartes holographiques qui seront produites et vendues à plus de 1 million d’exemplaires. Ce système sera utilisé jusqu’en 1986 et une dizaine de cartes différentes (Bleu et Rouge) verront le jour.

En 1984, le CNET (Centre National d’Etudes des Télécommunications) expérimente l’utilisation des tickets thermomagnétiques. Le procédé est innovant mais il ne fut pas retenu, à cause de sa difficulté d’exploitation.

Mais les procédés magnétiques et holographiques seront définitivement abandonnés en 1987.

Après les « timbres téléphones », qui apparurent en 1880-1881 et constituèrent le premier moyen de pré paiement des communications téléphoniques, puis les « jetons téléphoniques », la Télécarte® est apparue en France dans les années 80.
Dix ans après la création du brevet de Roland Moreno c’est finalement le procédé de la carte à circuit intégré qui est retenu pour être utilisée comme télécarte.
La puce de petit format est pratique et fiable grâce à un niveau de sécurité présent au niveau de son électronique interne. Elle permet d’enregistrer une quantité d’informations utiles à son fonctionnement. Pour France Télécom, c’est la solution idéale qui permettra d’éviter le vandalisme qui touche près de 70 000 cabines.
Il fut édité trois visuels différents, vendus jusqu’en 1991. Ce sont les cartes d’usage courant:

La PYJAMA :

Les premières cartes seront présentées sous la forme « pyjama », un nom sympathique donné par les collectionneurs due à son aspect pyjama. Les tests sont effectués dès 1984 et la commercialisation sera très rapide. La « pyjama » va être commercialisé pendant 4 ans jusqu’à la fin de l’année 1988. Elle est alors fabriquée par 4 sociétés qui se partagent la production : BULL, GEMPLUS, SCHLUMBERGER, SOLAIC. Chaque fabricant a sa ou ses propres puces, Bull utilisera 2 puces différentes, Gemplus 1,Schlumberger 5 et Solaic 2. La couleur d’une pyjama va du bleu clair au bleu marine pour le recto. Le verso est souvent blanc sauf pour les cartes de Bull. A la fin de l’année 1986, la carte à puce commence à s’illustrer à l’aide de visuel publicitaire. Depuis 1987, elle est devenue un outil de communication, élevé au rang de média à part entière par les entreprises et les publicitaires, et suscite un vif intérêt de la part des collectionneurs.

La CORDON :

La cordon va exister du 2eme semestre 1987 à la fin de 1989. La couleur d’une cordon est un dégradé de bleu ou blanc pour le recto. Le verso représente la tarification France Telecom. Elle est alors fabriquée par les 4 mêmes sociétés que la PYJAMA mais Bull arrêtera sa production de télécartes après cela. Bull utilisera 2 puces différentes, Gemplus 1,Schlumberger 3 et Solaic 2.

La 600 AGENCES :

La 600 agences sera la dernière carte d’usage courant qui sera commercialisé entre 1990 et 1991. La couleur de la 600 Agences va d’un gris clair à un gris foncé pour le recto. Le verso représente un texte sur fond blanc. Elle est fabriquée par les 3 sociétés restantes. Gemplus utilisera 1 puce, Schlumberger 3 et Solaic 3.

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